Vous avez postulé à une nouvelle opportunité de poste ou avez été approché par un recruteur afin de vous proposer un nouveau chalenge.
Lors d’un entretien de recrutement, il n’est pas toujours aisé d’aborder la question des prétentions salariales. Entre salaire fixe et part variable, entre ma rémunération qui a évolué au fil des années au sein de mon entreprise et la réalité du marché du travail, ou encore entre le salaire proposé au sein d’une PME ou au sein d’un grand groupe, il n’est pas toujours facile de pouvoir se repérer et évaluer sa rémunération au regard du marché du travail.Nombre de personnes reçues en entretien évitent de poser la question, par crainte de savoir comment aborder le sujet, et se contente de la rémunération proposée ou passe parfois plusieurs entretiens avant de s’apercevoir que le salaire proposé ne correspond pas à leur attente.
A l’inverse mettre rapidement les pieds dans le plat peut vous faire gagner du temps mais paraitre inapproprié dans un stade trop précoce de la négociation. Voici ainsi cinq points clefs pour parler, sans tabous, de vos prétentions salariales.
En amont, repérez-vous également vis-à-vis du marché du travail. Pour cela, l’Apec a confectionné un outil permettant de vous donner une visibilité sur les fourchettes de rémunérations en prenant en compte plusieurs critères (secteurs, d’activité, taille de l’entreprise, niveau de responsabilité…). Le site WAAGE est également un excellent outil. Ainsi, cela vous permettra d’appréhender les niveaux de rémunérations pratiqués ainsi que les avantages proposés pour le secteur (part variable, compte épargne entreprise, chèques vacances…)
Si le niveau de rémunération n’a pas été clairement affiché, amenez les choses en demandant des précisions sur la rémunération proposée et si cette dernière est possiblement négociable.
Ne vous trompez pas non plus sur votre point de repère, une entreprise, un recruteur parle en salaire brut annuel avant impôt sur le revenu. Soyez également vigilant lorsque la rémunération est répartie sur 13 ou parfois 14 mois, le cas échéant, vous risquez d’être déçu en recevant votre première paie.Formulez ainsi des prétentions salariales en cohérence avec le marché et le niveau de responsabilité et mettre également en avant, ce que vous pouvez apporter et donc en quoi, cela représentera, pour l’entreprise, un investissement rentable.Dans le cadre, où la fourchette de rémunération proposée est en dessous de votre rémunération actuelle mais présente d’autres compensations (proximité du lieu d’habitation, envie de quitter une grande structure pour s’investir au sein d’une équipe à taille humaine…) soyez transparent sur vos motivations.A l’inverse, si votre niveau de rémunération est en dessous du marché, ce qui pourrait faire douter le recruteur sur vos réelles responsabilités, abordez les conditions qui vous ont amenées à accepter ce poste (évolution interne, fin de stage, compensations annexes…)Enfin, si vous travaillez en Ile de France, et avez pour projet de déménager en province ayez à l’esprit que les niveaux de rémunérations proposés sont en moyenne 20% à 25% moins élevé (source insee).
Parallèlement, sur certaines opportunités, il est important de se projeter à moyen terme, car elles constituent un tremplin vers d’autres opportunités.Dans le cadre où l’on vous propose une rémunération évolutive, ayez à l’esprit qu’il est important de bien négocier du départ sa rémunération et qu’il peut difficile de la négocier à posteriori, ayez donc bien une vision sur les conditions d’évolution (sur objectifs, en fonction des résultats, à l’issue de la période d’essai…). Gardez également à l’esprit que les paroles s’envolent et les écrits restent.